Ce proche de Gabriel Attal ambitionne notamment de développer un outil, un chat GPT à la française, à destination des services de l’État pour accélérer les procédures et décharger les agents des tâches les plus rébarbatives, les moins valorisantes, leur débloquer du temps “pour être encore plus au contact du public”, défend son entourage.

Parmi les pistes, ses équipes imaginent très concrètement de faciliter le partage des dossiers médicaux entre plusieurs hôpitaux. Aujourd’hui des établissements utilisent encore le fax ! Autre idée : faciliter le dépôt de plainte auprès des forces de l’ordre, qui ne dépendent pas directement du ministère de la Fonction publique. Cette intelligence artificielle pourrait enregistrer notre témoignage pour le retranscrire bien plus rapidement que quand un policier est obligé de tout taper à la main. Dans la justice aussi, l’outil pourrait résumer en quelques minutes un dossier long comme le bras.

  • keepthepace@slrpnk.net
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    1
    ·
    2 days ago

    Mais on sait très bien que l’équipe actuelle a pas l’intention de mettre plus d’argent dans la fonction publique. Que l’efficacité du dépôt de plainte, ils s’en foutent, et qu’ils veulent moins de fonctionnaires. Qu’ils le fassent en remplaçant par un truc qui a une chance de faire le boulot mieux au lieu de simplement fermer totalement le service, ça me parait évidemment préférable.

    • Julien Falgas@lemmy.worldOP
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      1
      ·
      2 days ago

      C’est exactement la stratégie de ces dirigeants de pacotille depuis des décennies : détricoter le secteur public pour mieux justifier des rustines issues du secteur privé qui acquiert au passage un pouvoir croissant sur des décisions qui devraient relever de nos institutions démocratiques. Je ne me résigne pas à accepter qu’on laisse faire.

      • keepthepace@slrpnk.net
        link
        fedilink
        Français
        arrow-up
        2
        ·
        1 day ago

        Note que le privé, c’est pas forcément des société capitalistes, ça peut être des assoces ou des coops. Perso je commence à voir la résistance de ce coté là aussi. C’est un peu l’histoire des mutuelles et des premières caisses de prévoyance.

        • Julien Falgas@lemmy.worldOP
          link
          fedilink
          Français
          arrow-up
          1
          ·
          13 hours ago

          La nuance est bienvenue et j’abonde dans ton sens. Face à des États qui sont gangrénés par les intérêts privés, l’intérêt public et collectif dépend de plus en plus des organisations non gouvernementales ou des coopératives. Malheureusement, ces rustines-là (qui ont notamment amorti la crise sanitaire) on ne les soutient guère et on les pousse à rentrer dans le moule : financements par appels à projets, marchés publics taillés pour les plus grosses structures…

          Cf. dans La Revue Dessinée n°42 (novembre 2023), l’enquête sur le groupe SOS :

          Ne dites plus «associations» mais «entrepreneurs sociaux». Des foyers d’hébergement aux Ehpad, de plus en plus d’acteurs de la solidarité s’inspirent ouvertement du secteur marchand. «Efficience», «lucrativité», «gestion des collaborateurs» ne sont plus des gros mots pour les adeptes du «social business». En France, le Groupe SOS et son influent fondateur, Jean-Marc Borello, incarnent à eux seuls cette révolution. À la tête de 750 établissements, ce petit poisson devenu trop grand dévore tout sur son passage, dans une quête effrénée de rentabilité. Au risque de malmener ses salariés et ses usagers.