• keepthepace@slrpnk.net
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    1 year ago

    J’ai l’opinion apparemment étrange que quand un ado répond “oui” à la question “est ce que tu veux voir du porno?” C’est qu’il ou elle est prête à voir du porno.

    Que beaucoup de notions toxiques passent par le porno c’est un fait, mais c’est vrai à 14 ans autant qu’à 40. C’est un combat culturel (à quand un service public du porno mettant l’accent sur l’inclusivité et le respect entre partenaires ?) qui ne sert en fait que d’alibi à d’une part des gens qui veulent contrôler internet et d’autre part une poignée de puritains qui combattent le porno idéologiquement

    • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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      1 year ago

      Il y a un vrai besoin de contenu pornographique respectueux, pour donner une autre image du sexe que celle donnée par les acteurs classiques.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        Perso je pense que ça passe par un refus du puritanisme à l’américaine où il ne faut surtout pas, jamais, parler de sexe ailleurs que dans des contenus explicitement masturbatoires.

        Quand on y pense, que les séries sentimentales fassent l’impasse complète sur la partie sexuelle des aventures sentimentales, c’est aberrant. Si on commençait par normaliser le sexe, d’en parler et de le montrer en contexte, ça ferait beaucoup pour diminuer l’influence de l’industrie du porno.

        • DniMam@lemmy.world
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          1 year ago

          Totalement. Meme au quotidien on parle pas vraiment d’amour, ya pas de construction émotionelle, ni comment on gère le chagrin, l’envie, les fustration, le manque, le doute. Ya pas non plus d’echec. La femme est un trophé pour l’homme car il a bien travaillé, on suit toujours le schéma des contes. C’est très rare les films qui abordent l’amour de manière complexe. Et dans bien des média ça manque de…recul.

          Le plaisir reste limitée au pistonnage. pourtant ya des mains, des caresses, des regards, toute une panoplie…Les SVT avec la procréation c’est pareil. Suivi de la dictature des corps, des canons de beauté dans l’art et ce n’est pas nouveau. Bref un gros chantier.

        • Zloubida@lemmy.world
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          1 year ago

          C’est clairement une partie de la solution, je suis tout à fait d’accord. Mais une partie seulement.

    • Zloubida@lemmy.world
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      1 year ago

      J’ai l’opinion apparemment étrange que quand un ado répond “oui” à la question “est ce que tu veux voir du porno?” C’est qu’il ou elle est prête à voir du porno.

      Oui, c’est assez étrange comme opinion. Les ados ne sont pas des adultes, iels n’ont pas conscience des effets de leurs choix.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        1 year ago

        On ne devient pas automatiquement conscient de ses choix à minuit la veille de son 15e anniversaire (âge légal de la majorité sexuelle en France). Prendre conscience des effets de ses choix passe par un apprentissage de ce qu’est la sexualité, et ça passe entre autre par une documentation de “comment ça marche”.

        • Zloubida@lemmy.world
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          1 year ago

          Et on apprend pas comment ça marche avec le gonzo ! Ce qu’on apprend, c’est que la violence est normale dans le sexe, que sexe et sentiments sont disjoints, et que les femmes sont des objets tout juste bons à satisfaire les hommes. Onse fait pas une culture sexuelle, on normalise la culture du viol. Un·e adulte qui regarde un porno sait prendre de la distance avec ces images, un·e ado qui construit encore sa vision de la sexualité les internalisera.

          • keepthepace@slrpnk.net
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            1 year ago

            Je doute grandement que la culture du viol soit confinée au porno. Si c’est de ça dont on parle, faisons des critères clairs qu’on applique à la fois aux Marvel, aux pubs et à YouPorn sur la façon de présenter les femmes, je suis 100% pour.

            Oui, la culture sexuelle est pauvre et la culture du viol ambiante se retrouve forcément dans le porno comme dans beaucoup de productions culturelle. Le résumer à ça par contre c’est très réducteur.

            • Zloubida@lemmy.world
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              1 year ago

              Ça n’y est pas confiné, c’est sûr. Mais c’est dans le porno qu’on va la trouver la plus fortement, la plus directement. Ouvre 10 vidéos au hasard sur ton site de cul préféré. Combien auront des scènes de violence sur la femme (étranglement, sodomie ou gorge profonde violente, « marteau piqueur vaginal », claques, cheveux tirés, …) ? Pas loin des 10, 7 au minimum. Donc non, ce n’est pas réducteur, là où la culture du viol est un à-côté négatif d’un Marvel, c’est le cœur du film porno, et ça touche directement la sexualité. C’est pas compliqué d’imaginer l’effet de ces images sur les psychismes immatures des ados !

              Je rajouterais que bon nombre de vidéos porno sont des viols enregistrés, comme l’actualité l’a montré… Et ça dit beaucoup sur l’état d’esprit des producteurs, et de l’image de la femme dans cette industrie.

              • keepthepace@slrpnk.net
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                1 year ago

                Bah sur mon site préféré la violence est très rare, donc ne prend pas tes données anecdotiques pour des stats. C’est sur des sites 18+ que j’ai vu le plus d’informations sur les précautions médicales, les discussions les plus profondes sur le consentement et son obscurcissement, ou qui m’ont appris des choses sur le monde LGBT.

                • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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                  1 year ago

                  Tu pourrais partager le site ? Ça semble intéressant, et à contre-courant par rapport aux classiques

                  • keepthepace@slrpnk.net
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                    1 year ago

                    Je partage pas mes kink publiquement, mais disons que sur des sites comme deviantart tu peux suivre des artistes que tu aimes bien et que niveau porno, chacun se spécialise dans un style. Et que dans ce mode “artisanal” et plus personnalisé, la culture m’a l’air très différente de l’«industrie» du porno que je connais assez mal. C’est inclusif, c’est plus psychologique, ça discute santé et sexe, etc…

                    En anglais on nomme ça “sex positivity” et la position centrale donnée au consentement dans les conversations me semble aux antipodes de la culture du viol que je vois souvent dénoncée dans le porno.

                  • Zloubida@lemmy.world
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                    1 year ago

                    « À contre-courant », l’expression est très juste. Ça montre bien de quel côté est l’anecdotique

              • keepthepace@slrpnk.net
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                1 year ago

                là où la culture du viol est un à-côté négatif d’un Marvel, c’est le cœur du film porno

                Perso je pense que la culture du viol commence dans le pan de la culture qui ne montre les femmes que comme des trophées pour les protagonistes males et qui invisibilise toutes les femmes qui ne sont pas des mannequins à la silhouette calibrée. Si l’on prenait plus l’habitude de mettre en scène le désir féminin et une romance un peu plus élaborée que “tu m’as sauvé la vie avec tes gros muscles, prend moi!” je soupçonne que le porno suivrait.

      • Camus (il, lui)@jlai.luOP
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        1 year ago

        La majorité sexuelle est à 15 ans pourtant, donc ils doivent bien avoir conscience de leurs choix s’ils passent à l’acte

        • Zloubida@lemmy.world
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          1 year ago

          La majorité sexuelle est un principe légal limité, et ne concerne pas le porno, ni d’ailleurs tous les actes sexuels.