Je ne sais pas comment introduire ce post qui me paraĂźt difficile mais nĂ©cessaire. On est nombreux⋅ses Ă  sentir monter le racisme et l’ambiance sĂ©curitaire qui fait passer le FN/RN pour un parti mou (c’est Darmanin lui-mĂȘme qui le dit). On est peut-ĂȘtre moins nombreux⋅ses Ă  vivre directement des humiliations et des discriminations liĂ©es Ă  cette situation, mais le fait est qu’elles existent. Le climat en France est hostile pour une grande partie des habitant⋅es du pays, ça n’est pas exactement une nouveautĂ© si vous avez dĂ©jĂ  Ă©tĂ© tĂ©moin de racisme policier en vivant dans les quartiers populaires, mais c’est parfois trĂšs dur de se rendre compte qu’une partie de nos voisin⋅es, de notre famille ou de nos collĂšgues, prĂ©fĂšre ne pas avoir Ă  rĂ©flĂ©chir au racisme banalisĂ© qui est en train de devenir un vĂ©ritable trait culturel.

Pour essayer d’ĂȘtre le plus prĂšs possible du sujet, je compile d’abord des liens qui permettent d’avoir une vue d’ensemble en donnant la parole Ă  des personnes racisĂ©â‹…es. Ça n’est bien sĂ»r pas exhaustif, je rajouterai les documents qui seront mentionnĂ©s dans les commentaires. D’ailleurs il manque tout une rubrique sur les discours et les lois passĂ©es par le gouvernement pour plaire Ă  l’électorat FN/RN, si vous avez de bonnes compilations d’articles factuels


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  • AccablĂ©e comme une Arabe en France - Khedidja Zerouali, journaliste Ă  Mediapart «Quand on est racisé·e dans ce pays, on naĂźt en apnĂ©e, on vit en apnĂ©e et on risque de mourir Ă©touffé·e. La violence des mots, de la rĂ©pression, du rejet que l’on subit en France est devenue intenable.»
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  • Fabien Truong, sociologue : « Dans ces quartiers, la pauvretĂ© et l’insĂ©curitĂ© sont des rĂ©alitĂ©s concrĂštes. C’est pourquoi cette colĂšre est politique » Le Monde
    «Les contrĂŽles d’identitĂ© dĂ©sagrĂ©ables et rĂ©pĂ©tĂ©s en bas de chez soi sont humiliants, gĂ©nĂšrent du stress et nourrissent, Ă  la longue, un profond ressentiment. Ils induisent que leur prĂ©sence, au pied mĂȘme de leur domicile n’est pas lĂ©gitime, qu’elle doit se justifier.»
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  • Mort de Nahel : “Ils sont rattrapĂ©s par le rĂ©el” - VidĂ©o Mediapart : [Youtube] - [Piped]
    «Ali Rabeh, maire de Trappes, et Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tuĂ© par un policier Ă  Nanterre, et les rĂ©voltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.»

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Un peu de recul

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  • « Les discriminations, prises en compte par la plupart des polices d’Europe, relĂšvent en France du non-dit » Le Monde
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  • L’ONU Ă©pingle la France pour les « profonds problĂšmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre » - Le Monde
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  • Ceci n’est pas une bavure - Article de la revue Z qui donne la parole aux habitant⋅es pour raconter les crimes policiers habituels avec lesquels il⋅les ont grandi Ă  VĂ©nissieux. Les autres articles du numĂ©ro 8 sont super intĂ©ressant aussi.
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  • MakomĂ©, tuĂ© d’une balle dans la tĂȘte par un policier en 1993. Le drame qui a inspirĂ© le film La Haine [Youtube] - [Piped]

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EnquĂȘtes de journalistes sur les groupes racistes dans la Police / Justice

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  • bouh@lemmy.world
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    1 year ago

    C’est fou Ă  quel point ce message est raciste dans un fil qui compile des donnĂ©es pour montrer le racisme.

    Non, les gens des citĂ©s ne sont pas responsable de l’incivilitĂ© ou la dĂ©linquance plus que les autres. C’est absolument faux. Et il faux ĂȘtre autant aveugle que raciste pour croire le contraire.

    • Camus@jlai.lu
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      1 year ago

      Extrait de cette interview d’octore 2018 (https://cdn.reseau-canope.fr/archivage/valid/contenus-associes-entretien-avec-francois-dubet-et-fabien-truong-N-19373-33189.pdf)

      François Dubet, vous avez publiĂ© en 1987 La galĂšre : jeunes en survie1 . Trente ans plus tard, en quoi le portrait de cette jeunesse française est-il encore aujourd’hui (malheureusement) d’actualitĂ© ?

      (
) Enfin, si la dĂ©linquance et les trafics ne sont pas une nouveautĂ©, il me semble qu’ils Ă©taient moins structurĂ©s qu’ils ne le sont aujourd’hui. MĂȘme si la dĂ©linquance et les trafics existaient dĂ©jĂ , ils semblaient moins structurĂ©s qu’aujourd’hui. « Petits dĂ©linquants » eux-mĂȘmes, les jeunes avec lesquels je travaillais, se tenaient Ă  distance des « vrais » dĂ©linquants dont l’emprise sur les quartiers Ă©tait semble-t-il plus faible qu’aujourd’hui.

      J’invite d’ailleurs vivement Ă  lire le reste de la rĂ©ponse Ă  cette question, ainsi que le reste de l’interview, leurs rĂ©ponses sont assez nuancĂ©es et complĂštes