Une organisation française de défense des droits des artistes a exprimé sa solidarité avec les 160 000 acteurs américains en grève et sa crainte quant au remplacement d’emplois d’artistes par les outils d’intelligence artificielle, dans une lettre adressée au ministère de la Culture.
Là où ça me fume, c’est que du côté des auteurs amateurs, la tentation de l’IA est devenue omniprésente. Que ce soit en raccourci pour pondre des inanités à la chaîne et prétendre à une productivité fantoche, pour esquisser une intrigue et pallier un manque d’imagination, ou pour combler les lacunes dans les branches parallèles, surtout l’illustration. Ils refusent d’admettre à quel point ils contribuent à s’entretirer dans les pattes parce que la flemme ou la vénalité sont plus fortes. Récemment, j’ai quand même lu quelqu’un proposer de passer par DeepL pour traduire de la poésie.
De toute façon, les générateurs de textes et d’images (on va pas parler d’IA elles n’ont rien d’intelligente) sont arrivé et vont rester. De toute façon quelques gros groupes possèdent énormément de copyright, donc si utiliser une image/texte pour entrainer un modèle d’IA est une violation du droit d’auteur, ça ne changera rien pour ces gros groupes. Donc au contraire, il faut que les particuliers, amateurs et petit créateurs s’approprient ces outils pour ne pas les laisser uniquement au mains des puissants.
Je comprends que ça pique pour les petits artistes, avant pour une partie de jeu de rôle j’allais “piquer” des images sur deviant art, au moins je voyais le travail de l’artiste, et qui sait j’aurais peut être dépenser 150 balles pour un original. Maintenant, stable diffusion me produit les images que je veux (ou presque). Mais faut pas rêver, si on interdit aux particuliers d’utiliser stable diffusion, ça va pas empêcher deviant-art ou google de revendre un modèle commercial à partir de leur banque d’images. Même en admettant que un tribunal invalide leurs conditions d’utilisations, un gros éditeurs de photo (genre Getty) ou de BD (genre Dargaud ou Disney) a déjà un accord explicite pour l’utilisation commerciale d’images et de personages.
D’un autre coté, la photographie n’a pas mis les peintre au chômage (tiens je vais aller poser la question sur c/nostupidquestions), l’impression 3D n’a pas mis les sculpteurs au chômage, donc il y aura toujours un marché pour les artistes. Puis avec un peu de chance on fera un pas vers une société post-rareté et un revenu universel
Ce qui me gêne n’est pas l’utilisation à des fins privées, mais l’exploitation à des fins mercantiles ou publicitaires d’un matériel qui n’est pas le sien. Si je prends des images sur Internet pour une partie de jdr, ça reste dans le cadre privé. Je ne vais pas en faire un bouquin que je vais vendre ou prétendre les avoir réalisées moi-même.
La photo, je reste ambigu sur la question…Je peux pas trop m’avancer sur ce sujet. En tout cas, tu as une facilité d’utilisation qu’on avait pas dans la peinture où il faillait bien connaitre les couleurs, les mélanges, le liant, medium…Et là, tu peux faire un clic et tu as une image correcte. Après la plupart des gens l’utilise pour leur souvenir. C’est devenu le médium du souvenir et des histoires.
La peinture a eu par le passé ce role de témoignage et de souvenir. Maintenant elle s’en détache. Quant au marché de l’Art, j’ai envie de dire que c’est un cercle fermé, restreint où seul une minorité peut en vivre réellement à moins d’etre dans le théatre, cinéma, jeux video.
Là je vois surtout une possibilité pour le grand public de creer du contenu, des histoires, d’imaginer leur petit univers.