• iraldir@lemmy.worldM
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    ·
    11 months ago

    Au delà du débat de fond, sur la forme je trouve pas ouf un article qui parle d’un sondage qui n’est publié nul part. L’article lui même utilise des formules vagues, par exemple:

    Selon un sondage, 41% ne seraient pas contre l’idée

    Ça peut vouloir dire un sondage qui a donné les résultats suivant

    59% => non 36% => ça dépend de X et Y 15% => oui


    Pour ce qui est du fond, comme toujours avec l’écologie les gens sont toujours prêt à voir les autres faire des efforts. Si tu as pas les moyens de prendre l’avion / des vacances, c’est facile de dire que c’est ce qu’il faut limiter. Si tu vis en centre ville avec un vélo, c’est facile de parler d’interdire la voiture. Si tu prends l’avion et la voiture, c’est facile de dire que c’est la faute des multi-nationales ou des ultra riches. Si tu as pas d’enfant, c’est facile de dire que c’est pas grave de prendre l’avion c’est moins pire que de faire des enfants. Si tu en as un, tu peux dire que c’est toujours mieux que ceux qui en ont plus etc.

    Il y a bien quelques personnes qui font un vrai effort là dessus, mais honnêtement c’est une super minorité, et les personnes pour qui ça dure dans le temps et c’est pas juste une période de six mois un an c’est encore plus rare. Malheureusement, sans gouvernement autoritaire mondial, je vois pas vraiment comment on peut changer les choses.

    • leftascenter@discuss.tchncs.de
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      11 months ago

      A ceci pret que la voiture a la campagne répond a un besoin dur lié au monde post exode rural.

      Sauf cas d’urgence et de défense, les avions n’ont jamais été autre chose qu’un produit de luxe ou de substitution aux agents.

      • iraldir@lemmy.worldM
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        ·
        11 months ago

        Pour me faire l’avocat du diable, ne pas prendre l’avion ça n’a probablement aucun impact immédiat car les avions vont quand même voler. On l’a bien vu avec COVID quand il faisaient voler des avions à vide pour ne pas perdre leur spot, donc je doute que les 10 personnes qui ont les moyens de prendre l’avion mais ne le prennent pas pour des raisons écologiques n’aient fait une quelconque différence pour la planète par ce geste. A l’inverse de ne pas prendre ou acheter de voiture par exemple. Après les trucs comme décris dans l’article, ça pourrait faire une différence si c’est fait à l’échelle de la planète, mais même à l’échelle d’un pays je doute que ça aie un impacte quelconque. Et il y aurait sans doute des dérogations pour les voyages pro, ou des moyens de payer pour offset sa taxe carbonne etc.

      • Camus@jlai.luOP
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        11 months ago

        Les gens faisaient comment avant l’invention de la voiture en milieu rural ?

        La voiture est un luxe au même titre que l’avion

        • flyos@jlai.lu
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          11 months ago

          Soyons honnête aussi. À l’époque où le monde rural faisait tout à pied ou à vélo, y avait une épicerie, une école et une boulangerie par village et la notion de supermarché n’existait même pas. On est plus dans le même monde tout de même.

          • Camus@jlai.luOP
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            11 months ago

            Personnellement, quand je vois ce genre de graphes:

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            Ca me fait quand même questionner pas mal l’usage de la voiture au quotidien. Pour moi il y a quand même un parallèle à tracer entre dire aux gens qui ont de la famille à l’étranger “vous n’avez qu’à aller habiter plus près de votre famille”, et dire aux gens qui ont besoin de la voiture au quotidien “vous n’avez qu’à aller habiter dans un centre urbain”. Si on veut le premier, il faut avoir en même temps le second, sinon l’approche perd de son sens.

            On pourrait aussi imaginer un bilan carbone par personne, et là il faudrait voir si un profil urbain végétarien en appartement qui prend l’avion une fois par an a un bilan si élevé que ça par rapport à un profil rural avec une grande consommation de viande, dans un pavillon mal isolé, avec une utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour.

            • flyos@jlai.lu
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              11 months ago

              Hm, c’est quand même très simpliste ton approche du problème, désolé. Ton graphique montre surtout qu’il y a un problème avec l’utilisation que font les urbains et rurbains de la voiture. La vaste majorité des ruraux n’ont quasiment aucun service à 5km de chez eux. C’est bien de ça que nous parlons ici, pas des autres.

              Le fait est que, même si ta solution au problème c’est “vous n’avez qu’à habiter les centres urbains”, ça marche pas non plus puisque les centres urbains ne peuvent pas non plus accueillir indéfiniment plus de populations (pur exemple non démonstratif, Paris et la petite couronne est la zone urbaine la plus dense du monde occidental). Tu ne peux pas remettre sur les individus des choix d’aménagements du territoire sur lesquels ils n’ont que peu de prise. Tant qu’il n’y a pas d’alternatives, les ruraux ne pourront pas entendre qu’il faut qu’ils se passent de bagnole ou qu’ils déménagent. Et c’est un sujet important, parce que la grogne “anti-écolo” gronde dans les campagnes, et c’est pas un discours frontal comme celui-là qui permettra de faire avancer les choses à mon humble avis.

              Bref, je trouve que ce discours manque vraiment de nuance. Si une bonne partie des trajets en voiture pose problème comme le montre ton graphique (par exemple, les franciliens qui s’arcboutent sur la voiture dans Paris manquent vraiment d’arguments pertinents…), il serait bon de distinguer les usages tout de même.

              Et je dis ça en tant qu’urbain parisien ne possédant pas de voiture.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              11 months ago

              La problématique, c’est que l’avion reste extrêmement émetteur.

              Pour reprendre ton exemple:

              • utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour : 100 km x 365 jours x 200g de CO2/km (je prends assez élevé pour le calcul) = 7.3 tonnes de CO2/an

              • 2 vols Paris-Phuket par an : 2 x 4309 kg CO2 = 8.6 tonnes de CO2/an

              J’avais pris Phuket au hasard, mais il se trouve que ça tombe bien dans mon calcul. Mais avec un seul voyage, le profil urbain végétarien à consommé plus que le profil rural qui utilise sa voiture tous les jours. En sachant qu’on devrait viser des émissions de l’ordre de 2 tonnes par personne en moyenne dans le monde, et que le fonctionnement de l’état français nécessite déjà 1.4 tonne par an/habitant, avant même que tu puisses toi faire quoi que ce soit.

              • Camus@jlai.luOP
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                11 months ago

                Ton exemple est intéressant, parce que ça veut dire si c’est le Portugal et pas Phuket, on tombe à 2 x 740 kg = 1,5 tonne.

                Le trajet quotidien en voiture sur 100 km est donc équivalent à 5 vols Paris/Lisbonne. Mais lui a priori ne sera pas inquiété parce que la voiture est un transport de première nécessité, il peut acheter une voiture thermique jusqu’en 2035.

                Je pense que ça met bien en lumière le fait que les situations sont trop complexes pour juste se limiter à un secteur, et que dire que l’avion doit être limité sans s’attaquer au reste du secteur des transports ne semble pas très logique vu la répartition des émissions.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  11 months ago

                  Ha non, mais je suis entièrement d’accord avec ton point : il faut s’attaquer à tout, que ce soit les voitures, le transport routier, le transport maritime, la nourriture, les habitations, …

                  Je pense par contre que ça sera plus facile pour l’avion, justement parce que nos quotidiens dépendent moins de lui. Mais ce n’est certainement pas une fin en sois.

        • Jomn@jlai.lu
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          11 months ago

          J’aurai du mal à mettre avion et voiture dans le même panier. Alors oui, dans le passé, l’humain a su faire sans voiture, mais la société telle qu’elle est aujourd’hui rend difficile de se passer de la voiture dans les milieux ruraux (et même dans certaines villes). En particulier, de très nombreux aménagements ont été pensés avec la voiture en tête. Ça peut se changer, mais ça prendra beaucoup de temps, et en attendant, la voiture reste nécessaire.

          Alors que l’avion, pour la très grande majorité des gens, c’est uniquement un luxe qui n’est pas du tout nécessaire pour vivre, et est uniquement utile pour du loisir.

          • Camus@jlai.luOP
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            11 months ago

            Personnellement, quand je vois ce genre de graphes:

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            Ca me fait quand même questionner pas mal l’usage de la voiture au quotidien. Pour moi il y a quand même un parallèle à tracer entre dire aux gens qui ont de la famille à l’étranger “vous n’avez qu’à aller habiter plus près de votre famille”, et dire aux gens qui ont besoin de la voiture au quotidien “vous n’avez qu’à aller habiter dans un centre urbain”. Si on veut le premier, il faut avoir en même temps le second, sinon l’approche perd de son sens.

            On pourrait aussi imaginer un bilan carbone par personne, et là il faudrait voir si un profil urbain végétarien en appartement qui prend l’avion une fois par an a un bilan si élevé que ça par rapport à un profil rural avec une grande consommation de viande, dans un pavillon mal isolé, avec une utilisation quotidien de la voiture sur 100km aller/retour.

            • Jomn@jlai.lu
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              11 months ago

              Ah, mais je suis d’accord sur le fait que la voiture est beaucoup trop utilisée, surtout en milieu urbain (ou tout du moins pour des trajets de -5km).

              Par contre, j’ai du mal à te suivre sur la famille à l’étranger vs milieu ruraux. Dans le cas des milieux ruraux, ce sont souvent des familles entières qui habitent là depuis des générations. Et je pourrais également argumenter que les villes dépendent également très fortement de certains métiers ruraux, et qu’il ne serait donc pas possible de tous les délocaliser en ville.

              Dans le cas des Français vivant à l’étranger, ils ont au contraire généralement fait le choix d’aller vivre à l’étranger, tout en sachant qu’ils seraient loin de leur famille.

              • Camus@jlai.luOP
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                11 months ago

                En 2019, les voitures individuelles sont responsables de 71,7 Mt CO2 équivalent, alors que l’avion lui émet 5,4 Mt CO2 (j’ai pris les chiffres de 2019 vu que 2020 a été impacté par le Covid)

                img

                https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-transports-2022/19-emissions-de-gaz-a-effet

                Je pense qu’on ne parle pas des mêmes milieux ruraux. En fait, j’aurais plutôt dû préciser “péri-urbain”, donc tous les environnements où la voiture est nécessaire, notamment les banlieues pavillonnaires. C’est un modèle qui a été vendu à l’époque en s’appuyant sur le tout-voiture, et dont on devrait aussi se débarrasser au vu de l’importance des émissions de la voiture individuel sur l’ensemble des émissions des transports. Une vidéo sur le modèle pavillonnaire: https://piped.projectsegfau.lt/watch?v=IOFTLPPjta4

                D’ailleurs en fait quand on voit l’impact de l’avion sur le bilan des transports, on peut se demander la pertinence de la mesure.

                • Jomn@jlai.lu
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                  11 months ago

                  Ok effectivement du péri-urbain n’est pas ce que je considérais comme étant du rural. Dans ce cas-là, je suis d’accord avec toi.

                  Après, l’avion est un moyen de transport très inégalitaire et je pense que ne regarder que les chiffres bruts d’émissions de CO2 n’est pas suffisant. Ce côté inégalitaire justifie pour moi le fait de taper fort sur l’avion. Après, je ne suis effectivement pas certain que la mesure proposée ici soit extrêmement pertinente, il serait sans doute plus intéressant de faire en sorte que les alternatives soient plus abordables et plus fiables. Même s’il est selon moi nécessaire d’également taper sur le monde de l’aviation qui est trop peu cher par rapport à son coût réel (cf le commentaire de anon: https://jlai.lu/comment/714226).

  • Skunk@sh.itjust.works
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    ·
    11 months ago

    Mouais, c’est une mauvaise idée.

    Moins prendre l’avion c’est bien, d’autant plus que les aéroports sont des enfers sur terre, mais pas en forçant des limites arbitraires sur les populations. C’est une pente glissante.

    C’est les entreprises qu’il faut condamner. Sans offre pas de demande. Si tu n’as pas de vol Lyon-Barcelone à 20 balles tu n’iras pas passer le week-end là bas. Et si tu as des alternatives viables et efficaces, tu tue l’avion (voir comment Trenitalia et Italo ont coulés Alitalia).

    Si l’objectif est louable, interdire de vol c’est prendre le problème par le mauvais bout, d’autant plus que c’est ces mêmes gouvernements qui subventionnent l’aérien au détriment du train et qui ensuite viennent te faire la morale. Qu’ils aillent sucer des clous rouillés.

    • LawfulPirate@sh.itjust.works
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      11 months ago

      D’un point de vue contraire on peut voir les quotas sur ce genre de sujet comme quelque chose de démocratique et équitable.

      Justement imposer un quoata à tous, riche ou pauvre, tous ont le même droit de prendre l’avion sur une vie.

      Au contraire si aucun quota n’est imposé, et qu’on taxe (enfin :)) l’avion correctement. Qu’on impose une chute des nombres de vols par le prix seulement, alors les pauvres feront tout le sacrifice, les riches continueront, et on a pas un superbe contexte social dans cette situation.

      Évidemment c’est valide seulement si ça s’applie à tous vols, jets privés compris.

      Après ces deux outils, taxe et quotas, peuvent faire parti de la solution et ne s’opposent pas forcément.

  • z3bra@lemmy.sdf.org
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    11 months ago

    Je suis totalement contre. Ça va faire chier la majorité de la population pour pas changer grand chose in fine, car les gros pollueurs (genre Bolloré avec son jet privé) vont continuer de prendre l’avion plusieurs fois par jour, sans être impacté par cette idée. On tire encore une fois dans la mauvaise direction.

    Je soutiens qu’il y a quand même un effort a faire pour privilégier d’autres modes de transport, mais perso je prends l’avion 1 fois par an pour partir à l’étranger, et c’est parce que les alternatives à l’avion sont vraiment pourries, et ce même en Europe. Travaillons là dessus déjà.

    • teolan@lemmy.world
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      11 months ago

      perso je prends l’avion 1 fois par an pour partir à l’étranger, et c’est parce que les alternatives à l’avion sont vraiment pourries, et ce même en Europe

      Non, tu prends l’avion 1 fois par ans parce que t’es au courant du mal que ça cause mais que t’estime que tes vacances de sont plus importantes.

      • z3bra@lemmy.sdf.org
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        11 months ago

        Bonjour à toi et désolé si je t’ai fais du mal avec mon commentaire. On peut effectivement débattre de ce point si tu le souhaites, mais en démarrant de manière aussi aggressive ça va être difficile de me faire entendre tes arguments :)

        • Camus@jlai.luOP
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          11 months ago

          Je me permets d’intervenir dans votre discussion, j’ai l’impression que Teolan est plus désabusé qu’agressif.

          Et j’ai l’impression que sur le fond, il a raison (et je ne juge pas, je prends l’avion plusieurs fois par an)

          • z3bra@lemmy.sdf.org
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            11 months ago

            Évidemment qu’il a raison sur le fond, c’est simplement la forme sur laquelle j’ai tilté. Je suis conscient de l’impact de l’avion sur mon empreinte globale, mais à ce jour je suis au “minimum” vis-à-vis de mes besoins/envies. À côté de ça je fais un maximum d’effort sur le reste pour limiter mon impact. Si Teolan se prive de voyager par principe écologique, je lui tire mon chapeau, car ça demande une forte volonté et de gros sacrifices. Perso je suis pas encore prêt à faire entièrement une croix dessus.

  • keepthepace@slrpnk.net
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    11 months ago

    On peut avoir une autorisation spéciale quand on a un couple binational qui a pas envie de couper les ponts avec sa famille? Dans ce cas oui

    • BastingChemina@slrpnk.net
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      11 months ago

      Je suis aussi dans le cas du couple bi-national, mais pour être honnête si j’aurais du me limiter a 4 fois l’avion dans ma vie ben … Je ne pense pas que mon couple aurai survécu.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        11 months ago

        Avec le Japon c’est compliqué. Avant la guerre je connais quelqu’un qui avait tenté le transibérien. C’est long. Ou alors on me donne 4 semaines de congé pour l’aller-retour en bateau.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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          11 months ago

          Le transsibérien, c’est 8 jours, mais un peu compliqué en ce moment avec la guerre en Ukraine. Il reste possible de passer par la Turquie pour contourner la Russie, mais c’est effectivement 2 semaines de voyage. En tant que français de l’étranger vivant éloigné de ma famille, je le comprends bien, ce n’est pas facile. Mais à mon sens, je ne vois pas pourquoi ça serait le rôle de la société de supporter nos choix personnels: si tu ne penses pas être capable de vivre loin de ta famille, alors tu restes près des tiens. Sinon, on a tous de bonnes raisons d’avoir une exception. Mais c’est certain, ça demande des efforts, des sacrifices. Quant aux congés, rien ne t’empêche de prendre un congés sans solde, ou de cumuler tes congés pendant plusieurs années pour faire un séjour plus long : c’est là aussi un choix personnel.

          • keepthepace@slrpnk.net
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            11 months ago

            On demande pas à grand monde de sacrifier sa famille. Je trouve pas extrême de dire que c’est abusif ni que c’est une bonne raison de faire une exception.

            Je ne demande pas à la société de supporter mes choix: je paye pour mes billets, je veux bien payer les crédits carbone que ça engendre, je suis pour une taxe sur le kérosène qui rende rentable la recherche sur des avions électriques ou à hydrogène. Je trouve juste que rendre totalement impossible, du jour au lendemain, le contact avec sa famille alors que quand on commençait à se voir on nous vendait un monde-village où chaque couple binational aidait à créer la culture mondiale, juste cruel.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              11 months ago

              Je comprends ta position, mais je suis en désaccord avec un point : on ne demande à personne de sacrifier sa famille, puisqu’il existe d’autres moyens de transport.

              Le sacrifice, c’est la commodité de pouvoir faire le voyage en 5-10-24h.

              Certains parlent d’un prix à viser de l’ordre de €1000 par tonne de CO2. Un voyage Paris Tokyo pour un passager c’est [3 tonnes aller-retour](https://curb6.com/footprint/flights/paris-cdg/tokyo-nrt]. Est ce que tu pourrais encore payer tes voyages avec ce surcoût là ?

              • keepthepace@slrpnk.net
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                11 months ago

                La société n’est pas organisée pour rendre faisables ces autres moyens de transport et de se payer un mois de transport. C’est déjà super relou d’être nomade aujourd’hui, alors dans un monde où plus personne n’utilise l’avion j’ose pas imaginer. 1500€ par passager pour un aller simple c’est pas loin de ce qu’avait payé mon pote qui a fait le transibérien et c’est proche du coût par passager si tu le fais en bateau.

                Si c’est ce qu’il faut, c’est ce qu’on paierait oui. Ça ferait mal au cul, mais je préfère ça à une limite sèche au delà de laquelle rien n’est plus possible.

                Serrer tes parents une dernière fois avant leur mort, ça n’a pas de prix. Et les maladies ne te laissent pas toujours 2 semaines pour arriver.

                Je trouve hypocrite qu’on cible plus durement ce mode de transport parce que peu de gens en ont vraiment besoin.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  11 months ago

                  Je ne pense pas qu’il soit hypocrite de cibler ce mode de transport : il est malgré tout principalement utilisé pour des raisons qui ne sont pas indispensables, des raisons d’agrément ou de confort, pour partir en vacances loin, pour des voyages d’affaires majoritairement inutiles, …

                  Il y a des raisons pour lesquelles l’aviation reste à mon avis difficilement remplaçable, mais elle est extrêmement polluante tout en bénéficiant à un très très petit nombre de personnes, donc c’est une cible facile. Si on pouvait déjà couper TOUS les voyages qui ne sont pas indispensable et TOUS les voyages pour lesquels il existe une alternative viable (par exemple le Paris-Porto dont je parlais dans un autre commentaire), on aurait déjà gagné énormément.

          • Camus@jlai.luOP
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            11 months ago

            Dans ce contexte-là, on peut aussi demander aux gens qui vivent en milieu hyper rural avec une grande utilisation de la voiture de retourner habiter en milieu urbain.

            Là aussi, c’est un choix personnel.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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              11 months ago

              C’est du whataboutisme.

              Mais sur le principe, je n’ai aucun souci avec ça. Il sera juste bien plus facile selon moi d’arrêter de faire voler quelques milliers d’avions que de déplacer quelques millions (milliards à l’échelle mondiale ?) de personnes.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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                  11 months ago

                  Oui, mais il y a beaucoup plus d’automobilistes que de personnes qui prennent l’avion (je n’ai pas trouvé de chiffre, mais j’imagine qu’on peut être d’accord là dessus sans support, vu le coût de l’avion), en toute probabilité dans un ratio supérieur à 13 (estimation sortie de mon cul, que je te laisse le loisir d’attaquer).

                  Ergo :

                  • l’avion pollue plus par km parcouru (90-250g/km pour une voiture, qu’on pourrait diviser par le nombre de passagers moyens, il me semble 1.1/1.2, donc ça ne change pas grand chose - 285g/km/passager pour un avion )

                  • à mon avis, l’avion pollue plus par personne qui l’utilise, mais je n’ai encore une fois pas trouvé les chiffres

                  Puis encore une fois, l’avion est majoritairement utilisé pour des raisons facultatives (tourisme, voyage d’affaire, etc…) alors que, dans notre société actuelle, la voiture est indispensable pour beaucoup (et nous devons impérativement travailler à réduire ça).

      • sonovebitch@lemmy.world
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        11 months ago

        Parceque ça prend en moyenne 7 jours de voyage pour traverser l’Atlantique en bateau ? Tous les français ne vivent pas en Europe.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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          11 months ago

          Je vis au Canada avec ma femme et mes enfants, tout le reste de nos familles vit en France. Je ne vois pas de quel droit je devrai bénéficier d’une exception: c’est nous qui avons choisi de partir.

          Oui, cela veut probablement dire ne presque plus les voir, et on en est conscients. Mais ce n’est pas à la société de supporter les conséquences de nos choix personnels, on a tous sinon de bonnes raisons d’avoir une exception.

          • sonovebitch@lemmy.world
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            11 months ago
            1. Demande de nationalisation canadienne (une des plus lax sur le continent américain)
            2. Voyages illimités vers la France* Bien joué Mr Moscovici 👍
    • citronnier@sh.itjust.works
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      11 months ago

      Ca ne va pas être populaire mais peux-tu développer pourquoi dans ce cas-là on devraitfaire une exception ?

      • keepthepace@slrpnk.net
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        11 months ago

        Parce qu’on aimerait tous les deux garder le contact avec nos parents vieillissants et avec nos neveux et nièces. Parce qu’on aimerait que notre enfant binational ait également une double culture. Parce que aussi, elle n’aurait pas accepté de vivre en France si ça voulait dire renier son pays et ne plus pouvoir y aller. Je trouve que c’est demander un peu trop d’effort que de demander de mettre son couple en péril pour le climat.

        Je dois avouer que si je comprends la nécessité de limiter les trajets en avion, je trouve que les échanges internationaux, en particulier d’étudiants, sont une grande richesse culturelle pour le monde et réduisent probablement grandement le nombre de guerres, une métrique que j’oserais mettre au niveau de l’environnement sur l’échelle de l’importance. Faire visiter la Chine par des Japonais fait éclater pas mal de clichés. Montrer à des lycéens que dans d’autres pays on peut vivre différemment est important.

        J’aimerais vraiment qu’on se concentre plus à diminuer l’impact de l’avion que sa consommation. Autant je peux entendre que beaucoup d’usages de la voiture sont remplaçables par des mobilités plus douces, autant les grands trajets en avion, leur utilité existe et il n’est pas facile aujourd’hui de les remplacer par autre chose dés qu’on fait plus de 2000 km.

        • Sphks@lemmy.dbzer0.com
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          11 months ago

          je trouve que les échanges internationaux, en particulier d’étudiants, sont une grande richesse culturelle pour le monde et réduisent probablement grandement le nombre de guerres

          Je suis persuadé par cet argument. Et ce n’est pas Internet qui permettra cette ouverture au monde, ce serait plutôt le contraire.

        • citronnier@sh.itjust.works
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          11 months ago

          J’ai essayé de trouver dans la littérature scientifique une méta-analyse prouvant ton point “plus de voyage = plus de paix” mais rien de probant. Je n’ai trouvé aucun consensus clair sur ce sujet.

          J’ai peut-être mal cherché donc je veux bien une source si tu en as une s’il te plait.

  • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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    11 months ago

    Je vais sûrement être biaisé, travaillant dans le domaine, mais je me demande vraiment comment on peut vouloir autant prendre ça comme une bonne idée quand on voit l’état actuel des transports en commun en France, et comment on ne peut pas plutôt vouloir développer des solutions aéro-nautiques pour réduire l’empreinte carbone de ces transports ? Le train, c’est top, mais ça permettra jamais d’aller dans des îles du pacifique ou à l’autre bout du monde dans un délais raisonnable. Et je pense surtout que si le sondage était posé dans un pays où la classe moyenne s’en sort bien mieux qu’en France et qui peuvent se payer des vacances / visites de familles lointaines, comme la Suisse ou la Suède, les résultats seraient affreusement différents.

    Je pense qu’il est toujours plus simple de se dire « pour » pour ce genre de chose quand on peut de toute manière difficilement se permettre de prendre l’avion, et de partir en général en vacance en dehors du camping proche de son domicile, et qu’on a pas de la famille proche / conjoint(e) à l’étranger.

    • Camus@jlai.luOP
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      11 months ago

      Je pense qu’il est toujours plus simple de se dire « pour » pour ce genre de chose quand on peut de toute manière difficilement se permettre de prendre l’avion, et de partir en général en vacance en dehors du camping proche de son domicile, et qu’on a pas de la famille proche / conjoint(e) à l’étranger.

      Je pense aussi

    • Syl ⏚@jlai.lu
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      11 months ago

      Il faut justement ameliorer le service ferrovière, et taxer le kerosène.

      C’etait une manière de lancer le debat.

      • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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        11 months ago

        Taxer le kérosène, pour et contre en un sens, sinon ça va finir dans le même délire que les jet privés, où les riches auront le droit de polluer mais pas la classe moyenne. Les compagnies aériennes ne font pas des masses d’argent sur les vols (voir presque pas en dehors des achats on-board pour les low-costs / moyennes gamme), mais en attendant, je suis clairement pas d’accord avec ce que disais l’ancien responsable de la SNCF. L’avion n’est pas trop cheap, c’est le train qui est beaaaaaaucoup trop cher.

        Améliorer le service ferroviaire, réduire le prix de celui-ci (en maintenant ce système, déjà, pour commencer, pour éviter à devoir payer des sommes pharamineuses de réparation), et injecter de l’argent dans la recherche pour réduire l’empreinte de l’aérien, à la place de l’injecter dans les compagnies aériennes directement, parce qu’on ne pourra de toute façon pas s’en passer.

        • anon@kbin.social
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          11 months ago

          L’avion n’est pas trop cheap

          Je réagis juste sur ce point car l’avion est indéniablement trop cheap pour une raison simple : il est indirectement subventionné. Environ 15% des humains en vie aujourd’hui ont pris l’avion, mais 100% paient le prix des externalités négatives (essentiellement le réchauffement climatique auquel l’aviation contribue environ 3–4%). C’est donc une subvention déguisée par tous ceux qui ne volent pas mais en subissent les conséquences malgré tout (coût d’adaptation au changement climatique, perte d’activité agricole, décès surnuméraires, migrations forcées, etc).

          Si l’on devait réintégrer le coût de ces externalités dans la structure tarifaire d’un billet d’avion, selon le principe pollueur-payeur, ce serait environ $180 dollars par tonne de carbone qu’il faudrait facturer aux passagers. On serait alors plus proche du coût réel du transport aérien.

          • Anoxydre [they/them]@jlai.lu
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            11 months ago

            Effectivement, j’avais exclu ces subventions indirect du calcul final. Mais je serais curieux de savoir si au final toutes les activités polluantes ne profitent pas de celle-ci ? (Ce qui ne retire en rien la validité de ton argument, évidemment)

    • Affaires de Piasses@lemmy.ca
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      11 months ago

      on ne peut pas plutôt vouloir développer des solutions aéro-nautiques pour réduire l’empreinte carbone de ces transports

      La problématique à mon sens, c’est que physiquement, en l’état de notre compréhension actuelle de l’univers, il ne sera pas possible de réduire cette empreinte de manière acceptable tout en rendant l’aviation accessible à tous, donc ça restera un privilège des plus riches (ou deviendra un privilège des encore plus riches, qui pollueront bien plus que leur part en le prenant). Selon cet argument, pour réussir ce que tu mentionnes, il ne faudrait pas des optimisations d’inventions existantes et/ou de nouvelles inventions, mais aller à l’encontre des lois de la physique.

      L’aspect égalitaire était d’ailleurs le point de Jancovici lorsqu’il a lancé cet argument : même aujourd’hui, l’avion reste quelque chose de disponible uniquement pour les personnes les plus riches de la planète (oui oui, la grande majorité des gens qu’on côtoie au quotidien font partie des personnes les plus riches de la planète*), et des milliards de gens n’ont jamais pris ET ne prendront jamais l’avion, ne serait ce qu’une fois dans leur vie. Avec 4 vols par vie par personne sur une flotte dont les émissions carbone et la consommation de carburant auraient été optimisées, cela permet à chacun d’en profiter un peu, tout en respectant les contraintes d’émissions de carbone, les lois de la physique et les capacités de production des hydrocarbures (qui sont son autre argument dans l’interview).

      • La moitié de l’humanité vit avec moins de 558 euros par adulte et par mois, souvent avec beaucoup moins. Les 10 % les plus riches gagnent plus de 3 100 euros, voire beaucoup plus. Source
    • KosmosMonk@lemmy.world
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      11 months ago

      Développer des solutions bas carbone dans l’aéronautique, à la limite pourquoi pas, mais le secteur rejette déjà du CO2 aujourd’hui. L’hypothétique “avion vert” n’est pas un permis de polluer dans le présent, sous prétexte de la promesse d’un avenir meilleur. Donc en attendant, on devrait clouer la majeure partie des “avions gris” au sol.

      Et la Suède a inventé flygskam, un terme pour désigner la honte de prendre l’avion en connaissant son impact délétère (bien ancré dans le présent encore une fois). Donc pas seulement une histoire de thunes, mais aussi de conscience.

    • teolan@lemmy.world
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      11 months ago

      Je pense aussi que pour beaucoup pensent ne jamais avoir l’occasion de prendre l’avion dans leur vie.

      • Snoopy@jlai.lu
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        11 months ago

        Oui, je pense que beaucoup ne l’imaginent pas vraiment. Tout dépend comment a été posé la question. C’est faire une croix sur un grand nombre de lieu touristique, mais aussi de travail à l’étranger parce que si on prend l’avion, c’est pour la famille et les amis…Mais ce n’est que la partie imergée de la question.

        Et certaine villes se reposent entièrement sur le tourisme, Paris par exemple. Donc…Probablement des centaines d’activités vont devoir fermer, des milliers d’emploies, pshiiit. Sincèrement, on est pas prêt pour la décroissance et l’écologie, ya pas de croissance en écologie. Ce sera une rupture brutale. A moins d’accepter les 5°c et le climat se chargera de réguler la population humaine.

      • CeJiDe@jlai.lu
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        11 months ago

        J’ai aussi l’impression qu’à part quelques exceptions (ceux qui travaillent ou ont leur famille à l’étranger) c’est surtout un problème de riche. De nombreuses personnes n’ont même pas l’occasion de se poser la question de l’éthique du transport aérien. Elles ont déjà du mal à s’organiser un week-end au vert, ne se permettent pas de restau, galèrent à faire des courses, etc.

    • Ysysel@lemmy.world
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      11 months ago

      Oui surtout que le français sont pas très écolos. Il n’y a qu’à voir les commentaires sur ce post.

      Selon l’étude il y a 17% qui ne prennent jamais l’avion de base, certainement pour des raisons financières. Et le “presque la moitié” c’est 41%. Ca relativise un peu.

      Aussi sur le sujet de l’écologie on sait que le déclaratif est souvent très éloigné des faits. Les gens aiment dire qu’ils sont écolos, mais de là a être écolo, il y a tout un monde.

      • keepthepace@slrpnk.net
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        11 months ago

        Les Français sont très écolo. L’environnement figure dans le peloton de tête des préoccupations.

        Il y a beaucoup de désaccord sur les actions à mener (nuc/pas nuc, voiture elec/pas de voiture, éolien/pas éolien, changement d’usage/changement de prod, anti capitaliste/pro business) mais la considération environnementale est juste partout.

        • Ysysel@lemmy.world
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          11 months ago

          C’est pour ça que je précise que les gens aiment dire qu’ils sont écolos. Oui dans les sondages, “L’environnement figure dans le peloton de tête des préoccupations”. Dans les faits la majorité des gens refuse de faire le moindre effort individuellement et politiquement.

          Les français sont écolos mais la consommation de viande par habitant augmente chaque année. Et des stats comme ça tu peux en sortir sur tous les sujets écologiques. Après ce n’est pas que la France c’est partout comme ça. L’écologie ça consiste surtout à dire qu’il faudrait que les autres doivent faire des efforts tout en mangeant son steack dans l’avion.

          • keepthepace@slrpnk.net
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            11 months ago

            La consommation de viande par habitant en France baisse depuis 1998 et se reporte de plus en plus sur la volaille, moins problématique.

            On isole beaucoup, on a une électricité très décarbonée, la demande en pompes à chaleur est telle que les chaufremovedistes sont débordés.

            Politiquement, je veux bien faire un effort mais pour qui? Entre les anti-nuc et ceux qui pensent qu’une taxe sur l’essence sans politique environnementale derrière est la seule façon de faire, y a pas énormément de monde. Reste PS ou PCF.

            À coté de ça, la France a quasiment tenu ses engagements de Kyoto et l’UE a des objectifs extrêmement ambitieux pour 2050, la neutralité carbone, rien de moins. Ça compte quand même pour quelque chose en effort politique.

            • Ysysel@lemmy.world
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              11 months ago

              Tu choisis bien tes chiffres. Ta propre source montre une augmentation sur les dix dernières années. Et ce malgré la baisse du pouvoir d’achat.

              Et oui, on a une électricité decarbonée c’est très bien, mais elle n’existe pas par volonté écologique donc pas vraiment de rapport avec le sujet. Pour le reste tous les observateurs disent qu’on en fait pas assez et que l’investissement est largement insuffisant.

              quasiment tenu des objectifs qui ne sont le minimum syndical…

              Pour l’EU ce ne sont que des paroles. C’est comme quand on se dit écolo. J’attends de voir des actions.

              Enfin bref, comme d’habitude, beaucoup d’efforts pour prétendre.

              • keepthepace@slrpnk.net
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                11 months ago

                J’ai choisi 1998 car ça a été le pic de consommation de viande en France. Jusqu’aux années 90 ça a augmenté, depuis ça baisse, avec un pic en 98, c’est pour ça que j’ai choisi cette année: ça a été notre record, il a 25 ans et la tendance de fond, bien que faible, est claire: dans les décennies 2000-2010 ou 2010-2020 on a moins consommé de viande que dans la décennie 1990-2000 et le type de viande change aussi pour le mieux (on passe de bovins à de la volaille). Ce sont des données bruitées, donc oui, on peut y voir des hausses d’une année sur l’autre, mais il est difficile de défendre l’idée que la consommation de viande augmente toujours.

                Et oui, on a une électricité decarbonée c’est très bien, mais elle n’existe pas par volonté écologique donc pas vraiment de rapport avec le sujet.

                Nos 10% de solaire et éolien n’existent que par volonté écologique anti-nucléaire. Et si la nucléarisation de la France ne s’est pas faite pour sauver le climat, le maintien dans le nucléaire a de gros arguments climatiques derrière lui. C’est pas exclusivement écologique comme raisonnement, mais ça joue pour beaucoup. On n’envisage pas de faire croître nos capacités avec du charbon ou du gaz purement par réflexion climatique. Et depuis 2022 par bon sens géopolitique aussi.

                quasiment tenu des objectifs qui ne sont le minimum syndical…

                Les objectifs ont été de revenir en 2009 aux émissions de 1990. Au final on a eu un an de retard sur l’engagement, on a fait mieux qu’énormément de pays. Ça a été la promesse d’atteindre un “peak CO2” dans la décennie. Il faut se représenter ce que ça veut dire avec des chantres de la croissances aux commandes.

                Si on atteint ce même niveau de “minimum syndical” avec les engagements pris de neutralité carbone en 2050, on est en bonne voie. Si en 2051 la France atteint la neutralité carbone, je dirais bravo.

                J’attends de voir des actions.

                L’interdiction de la vente de moteurs thermiques en 2035, c’est une action concrète, importante, qui a été prise dans ce cadre par exemple. C’est pas du théâtre, c’est une interdiction qui sera réelle et effective.

                Il y a également la mise en place des crédits carbones, pour l’instant pas super efficaces mais qui jouent quand même sur quelques pourcents (et c’est déjà beaucoup, on a tort de critiquer les solutions partielles je trouve) et qui peuvent ouvrir la voie à plus.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  11 months ago

                  L’interdiction de la vente de moteurs thermiques en 2035, c’est une action concrète, importante, qui a été prise dans ce cadre par exemple. C’est pas du théâtre, c’est une interdiction qui sera réelle et effective.

                  Pour cette partie, j’ai halte voir le résultat et découvrir à quel point ça a été bien préparé. J’espère etre agréablement surpris, j’ai un pronostique plutot négatif car pour faire tourner tout ça on devra booster notre production énergétique et donc développer aussi bien le nucléaire que le solaire et éolien. Et on va faire face à des secheresses, des périodes où l’eau sera rare, à faible débit et donc les barrages et le nucléaire seront à l’arret. Ya des solutions comme créer des circuits d’eau fermés.

                  Et surtout, j’ai un immence doute quant à la capacité des batteries à supporter ces chaleurs exceptionnels. Un ordi, tel, s’éteint quand il fait trop chaud. En tout cas, iels ont 10ans pour améliorer l’infrastructure.